Zut! J’ai raté mon gâteau c’est un zeste de fraîcheur dans une marée de romans redondants. Le destin de trois femmes de trois époques différentes lié par une valise verte, tel le crémage qui lie les étages d’un gâteau. Elles vous feront sourire, rire, mais surtout vous diront que rien n’est parfait, qu’il ne faut pas avoir peur de foncer et que c’est bien comme ça. Ce cinquième roman d’Annie L’Italien est un roman-bonheur comme je les aime.
Trois histoires s’entrecroisent : en 1937, Marie-Juliette cuisine par nécessité et rêve de devenir chef ; en 1967, Hélène cuisine par obligation et rêve d’une vie meilleure pour elle et ses enfants ; en 2016, Émilie cuisine par défi et rêve d’ouvrir un restaurant. Ces trois fonceuses prennent le pari de s’inventer une vie qui leur ressemble. Et si leurs stratégies pour y arriver sont bien différentes, celles-ci ont un point commun : le bonheur de ces femmes passe par la cuisine… et par le contenu d’une vieille valise verte.
Ce livre est plus qu’une simple saveur du mois, il est la douceur qu’on se permet de temps à autre. Zut! J’ai raté mon gâteau m’a fait un bien fou à la lecture. Il peut certes sembler tirer un peu par les cheveux à certains moments, mais on en fait qu’une seule bouchée.L’histoire proposée dans ces 264 pages est celle de Marie-Juliette, Hélène ainsi qu’Émilie et se situe à Montréal. Elle est extrêmement bien tissée. La structure du manuscrit est parfaite aussi. Pour éviter de se perdre entre les trois récits qui se déroulent à différentes époques, les chapitres s’inscrivent comme suit : chacune des protagonistes a le droit à un court chapitre, une à la suite de l’autre (1,2,3) et ainsi de suite en suivant le même ordre du début à la fin. Entrecoupé de certaines recettes produites par ces trois femmes, ce livre se lit de façon très fluide.Zut! J’ai raté mon gâteau m’a permis de découvrir la belle plume légère et humoristique d’Annie L’italien. Elle réussit à bien mélanger toutes les émotions vécues par ses personnages tout en nuance. Oui, je sais, il aura fallu ce 5e roman de l’auteure pour la découvrir, mais le dicton veut qu’il ne soit jamais trop tard.