Témoignage : Mon côté obscur

30 mai 2018 | Style de vie

Bien des gens qui me côtoient me trouvent fine et très souriante, toutefois ce qu’ils ne savent pas ce qui se cache derrière cette facette de ma personnalité. Aux dires de plusieurs, et je seconde, tout va bien! C’est un fait, sauf que parfois il arrive que les travers de ma personnalité laissent place à des termes moins rayonnants.

Le côté obscur catégorisé Star Wars se pointe le bout du nez de temps à autre.

Photo : Gabriel Matula

Quand l’odieux s’installe, plusieurs déficits interpersonnels s’installent aussi. Je peux dire que la post-apocalypse est assez tough. Un marathon sans fin prend place et m’enlace assez sauvagement. No joke! Il sème en moi des contradictions toutes plus noires les unes que les autres. Le déni se disperse en mon corps, je flanche et tombe en plein cœur de la plus intense de mes catastrophes humaines, ma grande chum Madame crise de panique.

Elle fait son entrée silencieusement et vient semer la bisbille en moi. Tout s’entremêle, ma tête et mon corps ne font qu’un. Je tremble. J’ai chaud. J’ai froid. Je n’ai plus d’énergie, juste assez pour m’effondrer en position foetale, front contre le sol. Je manque d’air. Je tremble. J’ai chaud. J’ai froid. Porté par cet assaut, je m’effondre en hurlant ma douleur viscérale. J’ai mal. Mon intérieur est entrechoqué par le va-et-vient de ma cage thoracique qui peine à garder le rythme.

Photo : Naomi August

La bouche entrouverte pour que ce ruisseau de salive jaillisse sur mon menton et me laisse croire métaphoriquement que je suis atteinte par la rage. L’air ne se rend plus à mes poumons. Mon myocarde est agité et pompe à tout rompre. Je le sens vouloir exploser et sortir de ma poitrine. J’ai peur qu’le coeur me lâche. Peur de mourir. D’y laisser ma peau. Le manque d’air frôle le death row.

Une fois la tempête passée, je veux juste du calme tout autour de moi. J’essaie de décorer du plus doux possible ce qui m’entoure afin de me donner une chance de récupérer plus facilement.

Photo : Ben White

Sur une note un peu plus légère, heureusement que ma vie n’est pas juste une continuité de crise de panique, parce qu’à l’heure qu’il est là je suis pas mal certaine que je ne serais pas où je suis!

Ce texte n’a pas été rédigé par La Rouquine, il s’agit d’une collaboration de Frédérique Raymond.Vous êtes intéressé à faire de même (anonymement ou non) ? Écrivez à La Rouquine [email protected]