Entends-tu ce bruit toi aussi? C’est celui «marketing du vide». T’entends probablement aussi le grincement de mes dents face à ça. Si tu me suis sur Instagram, tum’as probablement entendu en parler un peu, tu peux d’ailleurs regarder ces 2-3 stories ici, c’est complémentaire au texte que tu es en train de lire.
Qu’est-ce que le marketing du vide?
La question mérite d’être posée. C’est une tendance (à ne pas suivre) qui existe depuis longtemps, la plupart du temps de façon inconsciente.
Marketing du vide, définition : Stratégie marketing qui consiste à publier pour publier. Où la quantité de contenu au programme se doit d’être toujours respectée, et ce, même si ledit contenu mis de l’avant est insipide, sans profondeur, mais surtout que le contenu est créé dans l’optique de “parler pour parler”.
On pourrait aussi résumer ça par (Merci à Pieuvre Numérique pour ça) : les gens parlent, mais s’en foutent au final (AKA, n’écoute pas les autres ni eux-même). Si jamais ça te dit quelque chose, c’est en référence à la Cantatrice Chauve.
On a tous, à un moment ou à un autre rencontré ce type de marketing. Parfois ça passe sans nous frapper, d’autres où l’on réagit de la façon suivante : mais kesser que je viens de lire moi? Puis tu relis… et tu relis… et tu ne comprends toujours pas plus ce que tu viens de lire ou ce que ce contenu devait t’apporter. Et plus tu es confronté à ce type de contenu de la même personne, plus les chances que tu te désabonnes sont élevées.
Pourquoi le marketing du vide existe-t-il?
C’est important de se poser la question. Même si les gens, comme je disais, ne s’en rendent pas toujours compte, (C’est pas une joke), il faut bien le comprendre et pour ça, il faut être conscient d’où il prend racine.
Le marketing du vide, c’est le résultat direct d’une pression inégalée à publier tout le temps (ou selon ta fréquence établie) sans déroger à cette règle. D’être visible à tout prix.
Voici un exemple
Petite mise en situation pour bien expliquer.
Selon ton calendrier tu as établi de publier 3 fois semaine sur Facebook, 4 fois sur Instagram, 2 sur LinkedIn, etc. Parfait, t’as une stratégie de contenu, ce qui est bien en soi et essentiel. Quand le moment de créer ton contenu, tu écris quelques textes, mais tu manques de gaz. Peu importe la raison, après la rédaction de 3 publications , y a pu rien qui sort, mais tu écris quand même XYZ afin de combler le reste de ton calendrier. Cela ne t’impressionne pas, c’est clairement pas ton meilleur contenu, t’es pas certain.e que ça du sens, mais tu vas quand même le publier.
Résultat? Tu auras des publications vides. Elles ne seront pas ressenties, elles ne seront pas alignées avec ton objectif, ni même avec toi. Est-ce que tu auras respecté ton calendrier? Oh oui. Sauf que ça sera des coups d’épées dans l’eau.
La machine à saucisse
Le marketing du vide existe parce qu’on se force à créer du contenu, à faire de la saucisse pour se plier à des consensus qui ont été imposés.
Ne te méprends pas, c’est important de publier du contenu pour être visible. Les algorithmes existent et dire le contraire serait archi faux. Aussi, une entreprise qui vend des produits (ou une grosse bannière) a une approche différente sur les réseaux sociaux qu’un.e solopreneur.e. Disons que je vois mal une entreprise de meubles publier aux 3 semaines juste parce que ça lui dit pas le reste du temps. Hello la perte de ventes ici.
Alors, oui, c’est trois choses sont importantes :
- Oui, il faut considérer la présence des algorithmes
- Oui, avoir une stratégie sur les réseaux sociaux (ou le Web)
- Oui, publier sur les diverses plateformes où tu es présent.e
Mais pas nécessairement à tous les jours. C’est pas une question de vie ou de mort. Fais-le de façon consciente, pas afin de «publier pour publier ».
Saute ta 3e publication de la semaine si t’as rien à dire. Saute ta 15e publication si le résultat te plaît pas ou te rejoint moyen. Si ça ne te rejoint pas toi, crois-tu que ça rejoint ta communauté? La réponse est à 98% du temps NON.
De mon côté, même si je crois fermement au fait qu’on a toujours quelque chose à dire (parce que les idées de contenu sont facilement trouvables autour de nous, tu serais surpris.e), je ne publie pas si le résultat ne me plaît pas, s’il ne me rejoint pas ou si ça me semble”vide” (et je priorise aussi mes clients avant mon propre contenu, je te l’avoue). Jusqu’ici mon intuition s’est avérée juste et je continue dans cette veine. La particularité aussi, c’est que je suis solopreneure. J’offre des services, mais je «vends» aussi ce que je suis. Ma personnalité, mes connaissances, mes opinions. Je n’irai donc pas mettre de l’avant un contenu qui est n’est pas cohérent avec ce que je suis.
Par contre, si j’avais une boutique maternité par exemple, je m’efforcerais de respecter le plus possible mon calendrier, mais avec du contenu qui résonne.
Ex : Une publication pour présenter les nouveaux arrivages, une publication pour parlerd’une statistique reliée à la maternité et une autre pour mettre de l’avant un produit. Ce n’est pas du vide, c’est pertinent. Je n’ajouterais peut-être pas la 4e publication prévue, si elle concerne les coulisses de l’entreprise et que ça ne me le dit pas. Là, ce serait du vide. Je me serais forcée juste pour cocher la case.
Le marketing du vide c’est aussi…
Eh oui, malheureusement, le marketing du vide ne se retrouve pas que dans des publications forcées, c’est aussi…
- Une formation qui s’adresse à tout le monde sans donner de résultat clair
- De beaux mots qui s’alignent un à la suite de l’autre, mais qui ne t’amènent rien de concret
- Un coaching qui veut “t’élever” au prochain niveau, mais ne t’explique pas vraiment comment
- Le GRAND secret dévoilé pour performer sur les réseaux sociaux
- Tout contenu qui te fait miroiter quelque chose, sans t’expliquer concrètement ce que tu dois apprendre, où que tu dois faire des efforts pour y arriver
Bref, cessons le marketing du vide. Oublie les trucs qui te font miroiter que tu pourras créer du contenu pour X jours en seulement X heures. (Ça se peut, mais c’est probablement du contenu intemporel et pas mal moins ciblé que ce dont t’as de besoin). Oublie les formules magiques qui te promettent mer et monde. Laisse de côté la pression.
Je recommande à mes clients, selon le domaine, de publier au minimum 3x semaine (surtout sur Facebook), mais si pour X raisons ça n’arrive pas, sais-tu quoi? C’pas la fin du monde. Y a personne qui va mourir. Je le dis à mes clients : je te recommande ça pour que tu te crées une routine et intègre cette création dans ton horaire, mais si cette semaine-là t’as 1 ou 2 contenu au lieu des 3, c’est ok. Qualité over quantité.Toujours.
Faut juste pas que ça devienne une excuse. Trouve le doux équilibre entre la publication pertinente et le « je saute celle-ci, ça me dit pas ».
Je te le dis, y a des bases dans les réseaux sociaux, mais ce qui fonctionne pour un ne fonctionne pas nécessairement pour l’autre. Je connais quelqu’un pour qui publier de façon régulière dans un feed Instagram lui amène trop de stress et l’empêche d’avancer. Ce qui fonctionne pour elle? Une publication ici et là à fréquence variable dans son feed, mais peut-être 4 ou 5 stories dans la journée, et ce, 5 ou 6 jours sur 7. Et tu sais quoi? Ça fonctionne. Sa clientèle est là et vient s’acheter de bonnes saucisses (Allô à toi qui se reconnaîtra).
Et pourquoi ça fonctionne? Parce que quand elle parle, c’est senti. C’est vraiet ce n’est surtout pas forcé. Parce que crois-moi, une publication forcée, ça se sent à des milles à la ronde en général.
Fait que, assis-toi, prends un moment pour créer ton contenu, rentre-le dans ton horaire pour lui offrir du temps dédié, mais de grâce, ne publie pas pour publier… C’est là que tu vas perdre ton monde et détruire ta crédibilité.
Cesse de publier du vent. Ça aide en rien.
Cesse de faire du « marketing vide».
Maintenant que tu sais ce qu’est le marketing du vide, prends un moment pour analyser ton processus de création et les publications que tu fais. Tu seras apte à mettre un frein quand tu seras sur le point d’en créer par inadvertance.