D’un simple exercice avec sa psychologue à une belle idée…à un livre plus que nécessaire. Folie passagère, ça pourrait être ton histoire, ou la mienne, mais c’est celle de Vanessa Beaulieu, qui lève le voile sur la dépression à l’âge de 25 ans (et à tout âge, disons-le).
« L’art pour faire sortir ses démons. Écrire. Vomir une phrase et vouloir tout détruire autour de soi parce que la douleur est trop intense. Persister. Écrire pour exprimer ces sentiments refoulés qui font moisir de l’intérieur. Petit à petit, enchaîner les lignes, puis ressentir un soulagement, comprendre les choses qui ne vont pas. Écrire pour cesser de se détruire physiquement alors que le cœur et l’esprit sont déjà en miettes. Sortir les émotions pour que la raison puisse reprendre sa place. Retrouver peu à peu un vieil ami perdu : le bonheur. »Le livre Folie passagère est d’abord et avant tout un roman où l’on entre dans la tête de notre héroïne pour comprendre ce qu’est la maladie mentale et ainsi démystifier cette problématique qui est encore et malheureusement tabou.
Crédit : Sarah-Maude Ravenelle – Folie PassagèreAutoédité, ce récit d’autofiction est poignant. Il te rentre dedans. À coups de phrases courtes et d’analogies très simples, mais ô combien porteuses. J’ai eu de la difficulté à le déposer quand j’ai dû interrompe ma lecture pour dormir un peu avec ma grosse grippe et le travail qui m’attendait le lendemain. Si j’avais eu le cerveau un peu moins en jello, je l’aurais terminé sur-le-champ.Avant tout, Folie passagère est un projet que Vanessa a fait pour elle. «Pour [se montrer à elle-même] que même si [elle] a fait une dépression [elle] pouvait faire quelque chose de [sa] vie. » Mais aussi pour que les gens qui la traitaient de folle comprennent ce qui se passait dans son cerveau. C’est exactement ce qu’elle fait, elle a écrit noir sur blanc ce qui s’y passe pour aider à briser la stigmatisation autour des maladies mentales et éduquer.Les 150 pages qu’il contient en valent sûrement le double. Elles m’ont bouleversées. Vanessa Beaulieu offre une multitude de réflexions toutes simples, mais qui font leur effet sur l’amour, nos désirs, le travail, l’avenir, la famille et notre propre personne. Elle soulève le point très pertinent qu’il est facile de se perdre et de s’oublier pour les autres pour diverses raisons, mais surtout qu’il nous est impossible de tout contrôler.Elle réussit à mettre le doigt sur le «bobo» avec finesse, mais sans flafla avec une plume très douce et je me suis même retrouvée dans certains passages.Ce livre coup de poing sauvera des vies. Il aidera l’entourage à mieux comprendre ce qui se passe et dira à ceux et celles pris dans ce tourbillon qu’ils ne sont pas seuls et qu’il y a de l’espoir. De l’espoir, c’est une grande partie de ce dont ils ont besoin.Folie passagère est loin d’être parfait, mais comme elle le dit si bien «rien n’est parfait». À cela, j’ai envie d’ajouter que dans les imperfections, c’est là où nous trouvons la plus pure des beautés.Je t’invite vraiment à le lire. Ce sera du temps bien investi et il y a même un charmant signet de l’entreprise québécoise Flowerink inclus.Tu peux mettre la main sur Folie passagère directement sur la page Facebook du même nom au prix spécial de 23$, dont 4$ seront remis à un organisme oeuvrant pour la santé mentale, jusqu’au 25 janvier. Il reviendra à son prix d’origine, soit 27,95$, par la suite.Vanessa, je t’encourage à continuer l’écriture. C’est beau. C’est vrai. C’est pertinent. T’es un grand coup de coeur comme je n’en ai pas eu depuis fort longtemps.