Changer le monde une soupe à la fois

27 février 2017 | Style de vie

On dit souvent que les petits gestes comptent, parfois même plus que les grands. Tous les travailleurs au sein d’organismes communautaires venant en aide aux gens en situation de précarité, d’itinérance ou de violence vous le confirmeront ; peu importe la grandeur du geste, ils comptent tous. Sans exception.La précarité n’a pas de sexe. Elle peut toucher tout le monde. Votre frère, votre père, votre mère, votre sœur ou encore vous-même. Il existe plusieurs événements et campagnes visant à aider ces gens. Dernièrement, j’ai découvert Soupe pour elles, une levée de fond par Gaz Métro au profit de neuf organismes (dont Old Brewery Mission) venant en aide aux femmes.https://youtu.be/q-o_8Pw8sBAOld Brewery MissionPourquoi cet organisme plutôt qu’un autre ? Parce que ma bonne amie Mélanie y travaille. Elle me permet de capter une petite parcelle de l’aide offerte aux gens en difficultés et de ce milieu de travail, qui disons-le n’est pas de tout repos.Mélanie ne s’en cache pas, cet emploi est arrivé un peu par accident dans sa vie au début de sa trentaine. Même si son passé la préparait sans le savoir à tout ceci. « La vie m’a préparé à ça. Comme la campagne Soupe pour Elles le dit, ça pourrait être ta mère, ta sœur ou ton amie, pour moi c’était ma mère. [Elle] a vécu des violences et a eu besoin d’aide d’un organisme pour femmes en difficultés avec enfants. »Selon elle, les difficultés de vie amènent souvent les gens à vouloir œuvrer dans le milieu. Que « [tous les travailleurs] ont eu ou connaissent quelqu’un qui a eu des histoires un peu dysfonctionnelles, difficiles ou marginalisées. » Pour Mélanie, ce fut d’accompagner sa mère prise avec des difficultés psychologiques et de dépendances. Ce bagage lui permet de mieux connecter et de comprendre ces femmes dans le besoin. Femmes qui l’ont poussé à continuer dans cette carrière aussi difficile et souffrante peuvent être certaines.

Crédit : Mission Old Brewery

L’impact d’un tel organisme

L’an dernier, Old Brewery, a accueilli pas moins de 550 femmes différentes pour des séjours à terme variables et près de la moitié d’entre elles n’avaient jamais fréquenté cette ressource qui existe depuis 127 ans. Le point commun ? Elles n’avaient nulle part où aller.Victimes de violence conjugale, en itinérance ou encore vivant des difficultés relationnelles ou de dépendances, elles ont pu trouver de l’aide au moment où elles en avaient le plus besoin. Si certaines en profitent pour se réinsérer en société, d’autres prennent un petit moment de répit de la rue.« C’est notre travail d’éduquer les gens à la tolérance, au non-jugement et à l’inclusion. On y tient. Généralement, ça se passe bien, mon pavillon de refuge d’urgence peut accueillir 65 femmes. On se bat continuellement pour faire entendre la voix des femmes qu’on accueille. Pour leur dignité, parce qu’elles ont leur place dans cette société qui les met de côté. Parce qu’elles sont besoin d’aide. On leur tend la main, tous ensemble. »Une soupe peut paraître peu aux yeux de certains, mais c’est inestimable pour ces femmes.https://youtu.be/R_JG5V5CQmI

Soupe pour elles

Gaz Métro récidive deux ans après la 1re édition de cet événement afin de tendre la main aux femmes en difficulté, qui aura permis d’amasser près de 100 000$ pour La Rue des femmes. Pour cette deuxième édition, qui se tiendra le 1er mars, l’entreprise a choisi de s’associer et de remettre l’argent récolté à neuf organismes plutôt qu’un seul.

«Des gens de tous les milieux seront réunis pour partager une soupe en soutien à la cause des femmes en difficulté. « Soupe pour Elles » c’est un mouvement de solidarité qui vient en aide à des femmes, qu’elles soient en situation de précarité, d’itinérance ou victimes de violence.»

Faites circuler le message. Plus on en parle, plus ces organismes ont une chance de plus d’aider ces gens dans le besoin.

Vous pouvez faire un don ici

Participez à l’événement le 1er mars prochain, ici.