Y a un dicton qui veut qu’on doit s’aimer soit même avant de pouvoir aimer quelqu’un d’autre. Si je ne suis pas tout à fait d’accord avec cet adage, il est toutefois vrai qu’on devrait s’aimer avant tout en dehors comme en dehors. L’estime de soi, ça n’a pas de prix et c’est que Marie-Ève Lamontagne a voulu démontré dans son doux livre Amour aller-retour : l’estime de soi est la clé.
Résumé
Elle était loin de se douter que ce matin-là ne serait pas comme tous les autres. Assise dans le train qui la menait à son nouveau travail, elle portait avec elle un mélange de fébrilité et d’espoir d’une vie meilleure. Derrière son allure fière et son apparence distinguée, personne ne soupçonnait qu’au fond d’elle-même gisait un mal de vivre latent qu’elle tentait depuis trop longtemps de cacher.Ce qu’elle ignorait, c’est que son armure s’apprêtait à être fissurée à la simple vue de ce bel inconnu qui venait de faire son entrée dans le wagon. Elle n’avait certes pas prévu que son univers serait bouleversé à jamais. Cet homme vêtu de gris était lui aussi loin de se douter du chamboulement que sa simple présence aurait sur cette jeune femme blessée.Avec humour, Marie-Eve nous raconte ses allers-retours et son histoire d’amour à la fois réelle et imaginaire qui s’avéreront être le déclencheur d’un retour à elle-même, à sa guérison et à la reconstruction d’une estime de soi meurtrie depuis trop longtemps.
Photo : Alexandra Philibert
Mon avis
Combien de fois avons-nous croisé quelqu’un qui nous a permis de nous imaginer les plus belles choses? Combien d’histoires nous sommes-nous créées grâce à un simple sourire d’un inconnu? Beaucoup, je plaide coupable de mon côté. La différence, c’est que la sienne, Marie-Ève l’a mis sur papier et de très belle façon.Amour aller retour, c’est avant tout un roman fondé sur une histoire qu’elle a vécue. C’est un pan personnel de sa vie avec une petite touche de fiction. Elle s’ouvre sur son propre cheminement et espère que ceci pourra peut-être changer la vie de quelqu’un.Si parfois il m’est arrivé d’avoir envi de shaker le personnage principal et de lui dire wake-up girl, je comprends le cheminement du personnage. Je comprends que personne n’a la même route vers l’estime de soi. Sans avoir pour autant vécu le même parcours, je suis en mesure de m’identifier à quelques bouts et ça m’a amené de bonnes pistes de réflexion.Le titre aller-retour me fait penser à la course contre la monte quotidienne que l’on effectue. Cette course est bien illustrée grâce à la vie du «personnage», mais aussi par l’importance que le train a dans le récit et le typique métro-boulot-dodo.Quand on lit Marie-Ève, on a l’impression de parler avec l’une de nos meilleures amies. Il n’y a pas de mensonge, qu’une belle vulnérabilité et force qui la caractérise bien. J’aurais peut-être aimé avoir un peu plus de concret, mais en même temps, ce livre remplit bien son rôle. Il ouvre une réflexion sur le rythme de vie que nous pouvons avoir ainsi que l’estime que nous avons de nous-même.Heureusement, une suite a été annoncée et elle sera sur les tablettes sous peu. Bien hâte de le lire et de suivre ses prochaines aventures. Parce que non, l’estime de soi ne sera jamais l’histoire que d’un seul livre ou quelque chose que l’on «répare» en 5 minutes top-chrono.
Si vous désirez en savoir plus sur le parcours de Marie-Ève Lamontagne, l’échelle Lamontagne et son rôle en tant que porteuse d’espoir, je vous invite à lire l’entrevue que j’ai réalisée avec elle en octobre dernier.